Pourquoi Science et Sapience ?
Science sans conscience n’est que ruine de l’âme disait Rabelais, ce qu’on peut traduire par : science sans éthique serait catastrophique.
Pour Rabelais et ses contemporains, la science englobait l’ensemble du savoir, partant de la philosophie jusqu’à la physique et aux êtres vivants. Elle posait des questions bien souvent sans réponse à l’époque, face à une multitude de phénomènes inexpliqués (l’appellation « phénomène » est d’ailleurs restée dans le langage scientifique). Imaginez le questionnement face à un morceau de sucre qui disparait dans l’eau : où diable est-il passé ? La vie quotidienne était ainsi enveloppée de mystères, sans parler d’interrogations plus larges.
Aujourd’hui le propre de la science est toujours de se poser des questions, mais elles sont plus précises, techniques, pointues, strictement encadrées dans un contexte structuré, rigide. La conscience de Rabelais est toujours là, mais déborde largement de l’individu. Cet « à côté » de la science, moral, philosophique, qui conditionne notre vie collective et individuelle, présente comme future, cette réflexion sur tous les aspects des avancées scientifiques, ce savoir au-delà du savoir, voilà ce que j’appelle Sapience.